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Expositions

« Honey en route »

Exposition personnelle

Rebeka Vaino

 

Commissariat : Eliza Ramza

 

nomaadgalerie

9, rue Commines, 75003 Paris

 

Exposition
22.10.—02.11.2025

 

Mar - Sam 11 h - 19 h

Dim 12 h - 18 h

Avec le soutien de :

Ambassade d'Estonie Paris &

Fondation Ene Grauberg

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nomaadgalerie présente « Honey en route », la première exposition personnelle à Paris de l’artiste estonienne Rebeka Vaino.

Tel un fil qui se démêle, le monde tortueux se tisse en formes. Chacun doit le façonner, forgeant une grille à partir d'une réalité autrement chaotique, entremêlant le naturel et l'artificiel pour en faire une solide couche protectrice.

Le crochet, le tricot et les amulettes protectrices résonnent profondément en tant que codes folkloriques au sein de la culture balte, servant autrefois de talismans de chaleur et d’endurance pour les générations qui ont survécu aux guerres, aux occupations et à la pénurie. Comment conserver cette légèreté, face à l'éthos médiatique actuel qui nous pèse ? Que laissons-nous percer dans notre cocon intérieur ? Dans la pratique de Rebeka, ces gestes ancestraux se transforment en formes sculpturales douces mais rigides, rendant le temps tactile, chaque élément servant à préserver les souvenirs – réconfortant mais insaisissable, léger mais vigoureux.

Être pris dans un réseau constant de connexions, se déplacer de ville en ville pour le travail et les loisirs – le mouvement lui-même devient une condition de l'être. Aussi liés que divisés, nous sommes en quête d'un sentiment d'appartenance dans ce vaste réseau.

Quelque part entre les « cultures portables » prédites par Nicolas Bourriaud et le musée portable « La boîte en valise » de Marcel Duchamp, Rebeka invite le visiteur à quitter « Honey en route » avec un k[n]it* émotionnel portable – un charme protecteur pour l’existence contemporaine.

L'été dernier, Rebeka a obtenu son Master de Goldsmiths, à l’Université de Londres, en présentant « Un paradis portable : que mettriez-vous dans votre kit d'urgence ? » (”A Portable Paradise: What would you pack in your case of emergency kit?”), ainsi que la performance « Le monde tourne trop vite, j’ai besoin de m’accrocher à quelque chose » (“The World Is Spinning Too Fast, I Need Something To Hold On To”). « Honey en route » poursuit cette trajectoire de recherche incarnée : des installations explorant la matérialité, les gestes rituels et les cosmologies païennes estoniennes, offrant des refuges provisoires au cœur des turbulences du présent.

* Jeu de mots en anglais, signifiant tricot ou trousse

- Eliza Ramza, commissaire de l'exposition, septembre 2025.

« Next Stop – America? »

Exposition personnelle

Marko Mäetamm

 

 

Commissariat : Kati Kull

 

​Ambassade d'Estonie Paris

17, rue de la Baume, 75008 Paris

 

Exposition
22.05.2025—31.03.2026

 

Lun - Ven sur rendez-vous

Veuillez contacter Madame Eike Eller :

eike.eller@mfa.ee

Collaboration entre :

Ambassade d'Estonie Paris &

nomaadgalerie

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Marko Mäetamm

Prochaine station – l’Amérique ?, 2025

Diptyque

Acrylique sur toile

120 × 150 cm chaque

Prix sur demande

Le titre de l'exposition est tiré, quoique sous une forme légèrement modifiée, d'une de mes peintures à la gouache de 1992, PROCHAINE STATION- L’AMÉRIQUE. L'œuvre représente une scène dans un salle d’attente de gare. Comme le titre fait référence à l'Amérique, elle se situe probablement dans un aéroport. Cependant, l'intérieur de la salle, avec ses guichets, évoque plutôt la gare routière d'une petite ville ou une gare de province. La porte en arc derrière le figuier à caoutchouc est particulièrement accueillante. En soi, bien sûr, un intérieur parfaitement logique, étant donné le monde dans lequel j'ai vécu et voyagé toute ma vie. Pas de verre, pas de béton. Pas de panoramas new-yorkais à travers les parois vitrées de la salle, du sol au plafond. Le monde d'où je venais, et qui venait de s'achever avec fracas, était plutôt un monde qui sentait un peu la chaussette et qui était un peu « camaradesque ». Le glamour n'y avait pas sa place.

Mais oui, comme je l’ai déjà dit, le monde d'où je venais s'était terminé avec fracas. Et les années 90 avaient commencé ! Et je menais la vie trépidante d'un étudiant en arts graphiques dans une école qui s'appelle aujourd'hui l'Académie des Arts d’Estonie, mais qui a changé de nom tellement de fois que je ne me souviens plus comment elle s'appelait à l'époque. Lorsque j'y suis entré, il s'agissait encore de l'Institut National d'Art Estonien, ou ERKI. Ma vie d'étudiant consistait à passer des jours et des nuits à l'école, et pendant mon temps libre, j'imprimais mes travaux sur une presse lithographique. Et quand je ne faisais pas cela, je faisais des croquis pour des lithographies. Toutes les esquisses ne sont pas devenues des lithographies, car certaines étaient trop grandes pour être imprimées, et la pièce de la salle d'attente est l'une d'entre elles.

Les années 90 ont fait l'objet de nombreuses études, et vous pouvez certainement trouver toutes sortes de discussions et d'analyses de la décennie sur Internet avec l'aide de l'IA. Pour moi, les années 90 n'étaient qu'une réalité à laquelle je devais m'adapter et à laquelle je me suis adapté sans y penser. J'ai fait face à l'économie des tickets de rationnement et à la pauvreté sauvage, j'ai fait face au fait que la bonne femme assise derrière le comptoir dans les bains publics vous donnait un petit rouleau de papier toilette roulé de ses propres mains à partir d'un grand rouleau de papier toilette pour faire votre numéro deux, ce qui, du moins pour moi, n'était généralement jamais suffisant (vous pouviez également acheter des cigarettes auprès de la même dame !). J'ai dû faire face au fait qu'un acheteur négligent pouvait acheter de l'alcool de bois* au lieu de l'Alcool Royal, parce que les étiquettes sur les bouteilles étaient presque identiques. J'ai dû faire face au fait que, chaque nuit, il y avait un grand bruit au-dessus de Tallinn et qu'un kiosque, une poubelle, une pizzeria ou un café explosait. Parfois avec des gens à l’intérieur, parfois sans. Mes oreilles ne remarquaient même pas les tirs au fusil. La pauvreté, la criminalité, l'anarchie et simultanément un optimisme puissamment euphorique dans tout cela ! Un cocktail intéressant !

À cette époque, il était formidable d'étudier à l'Académie des Arts, car les vieilles idées sur l'art et la manière de le faire n'intéressaient plus personne. Il n'y avait plus de tendances idéologiques. Les professeurs n'intervenaient pas vraiment et vous pouviez faire n'importe quoi. Il s'agissait d'un grand apprentissage et d'une grande expérimentation. En même temps, je ne savais pas grand-chose de ce qui se passait dans le domaine de l'art à l'étranger. Et cela ne m'intéressait pas vraiment, car j'avais tellement d'idées que je n'avais pas le temps de les mettre toutes en pratique. Les idées naissaient de l'atmosphère bizarre qui régnait. Et mon écriture un peu à la manière d’une affiche, un peu pop, qui s'est développée assez rapidement, correspondait bien à mon grand intérêt pour la musique des années 60 et 70 à l'époque, et s'accordait aussi très bien avec les techniques de lithographie. Les aplats, les tons purs, etc.

Je me suis donc mis au travail, en résonance avec tout ce qui se passait à l'extérieur de la fenêtre. Les enseignes lumineuses ! L'anglais au lieu du russe ! Des choses colorées ! Des vêtements différents ! Le premier tramway qui circulait dans la ville, couvert de publicités de la tête aux pieds (Coca-Cola !) ! Des marques de voitures étrangères, etc. ! Tout cela était si puissant et différent, et je n'avais aucune ironie à prendre tout cela comme carburant pour ma création. Bienvenue au capitalisme ! Bienvenue à la société de consommation et au commerce ! Bienvenue à la publicité ! Je n'étais bien sûr qu'un observateur dans toute cette soupe, et il n'était pas question pour moi d'une quelconque consommation, car l'argent se déplaçait dans d'autres sphères. Là où les étals de pizzas volaient en fumée, où l'on marchandait, où l'on se bousculait, où l'on privatisait, où l'on s'appropriait, où l'on empilait, où l'on construisait des méga-maisons avec des tours. C'est là que l'argent circulait. Dans mes mains à moi, c’était une presse lithographique qui enregistrait tout cela. Et c'était féroce !

Il n'y avait qu'une seule suite possible : l'Amérique !

*-Méthanol

- Marko Mäetamm, mai 2025.

« Implosion de l'Univers »

Exposition personnelle

Robin Nõgisto

 

​Ambassade d'Estonie Paris

17, rue de la Baume, 75008 Paris

 

Exposition
20.07—30.09.2024

 

Lun - Ven sur rendez-vous

Veuillez contacter Madame Eike Eller :

eike.eller@mfa.ee

Collaboration entre :

Ambassade d'Estonie Paris &

nomaadgalerie

Dinosaur’s Rebirth from Oil.jpg
Catnip Farmer Attack.jpg

Robin Nõgisto

Dinosaur's Rebirth from Oil & Catnip Farmer Attack, 2021

Diptyque

Acrylique sur toile

280 × 190 cm chaque

Prix sur demande

« Né en 1992, Robin Nõgisto, après avoir obtenu un Licence (BA) du département de peinture de l'Académie estonienne des Arts en 2017, a présenté son travail sur la scène artistique estonienne dans plusieurs expositions collectives. Ses expositions personnelles ont eu lieu à la galerie Hobusepea en 2016, à la galerie Art&Tonic en 2019 et en 2024, ainsi qu’au Tallinn Art Hall en 2021. A l'étranger, Robin Nõgisto a participé à la semaine d'art Miami Scope Art Basel, où ses peintures colorées et détaillées ont attiré beaucoup d’attention.

Nõgisto est l'un des créateurs à l'écriture la plus remarquable parmi la nouvelle génération d'artistes estoniens. L’éclat de ses couleurs laisse rarement le spectateur de marbre. Il a dit lui-même que beaucoup de choses dans son art sont issues de rêves. Et c’est vrai, il s'agit d'un monde fantastique psychédélique s'inspirant du réservoir inépuisable de la culture populaire, dans lequel le comte Dracula pourrait facilement se retrouver à jouer avec les Beatles à bord d'un sous-marin jaune, et il ne serait même pas surpris par ce fait.

Les peintures de l'artiste se caractérisent par de grandes dimensions, des compositions volumineuses, des contours clairs et des couleurs vives dans le style du pop art, ainsi que des surfaces à motifs complexes rappelant l'op art. Et ceci sans parler de détails comiques, souvent humoristiques et/ou horrifiants, comme le tableau géant « The Bio Feel » exposé lors de l'exposition annuelle de l'Union des Artistes Estoniens à Tallinn Art Hall en 2018.

« Les œuvres de Robin ne choisissent pas leur entourage, elles prolongent les rêves d'un enfant et redonnent la vue aux personnes à moitié aveuglées dans la vieillesse, elles préfèrent une personne de la rue et un fan de rock à un amateur au goût de grand art et de musique au style raffiné », a dit à son propos la curatrice Tamara Luuk.

Dans son travail, l'artiste s'immerge dans des mondes imaginaires peuplés d'habitants variés. Chats, chiens et lézards, hipsters, squelettes et extraterrestres déambulent d'une toile à l'autre. Leur possible appartenance à la planète Terre est confirmée par les maisons, les cœurs, les arcs-en-ciel et les jolis cadeaux de la nature qui apparaissent ici et là.

Cette rébellion des mondes n’est pas facile à décrire. L'activité représentée entraîne le spectateur dans une danse de la vie bruyante et orageuse, l'artiste semble rire aux éclats, amusé par le sérieux des efforts quotidiens et affirme constamment que rien n'est impossible.

« Quand je peins, les mots et les explications rendent tout encore plus confus. La perception, les sentiments et les mots sont des mondes différents », commente l'artiste. « J'essaie de faire quelque chose de différent avec chaque œuvre. […] L'ignorance est un terrain fertile, et parfois c'est moi qui semble être le plus surpris. [...] La peinture m'offre son soutien même lorsque les choses deviennent incontrôlables, je vois dedans beaucoup d'espoir. »

« Fenêtres mystiques portables »

Exposition personnelle

Robin Nõgisto

 

nomaadgalerie​

42, quai des Célestins, 75004 Paris

 

Exposition
30.07—21.08.2024

 

Mar–Sam 11h–19h

Dim 12h–18h

Avec le soutien de :

Ambassade d'Estonie Paris

Ministère de Culture d'Estonie

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Robin Nõgisto

Cow Patrol from Space, 2023

Acrylique sur toile

170 × 200 cm

Prix sur demande

« On dirait un bad trip au Pays des Merveilles. Voyez ce chat patibulaire avec sa tiare d’évêque, son gilet arc-en-ciel, bénissant d’un geste un peu vague on ne sait quelle assemblée de fidèles (Catholic Cat And The Holy Church Of Milk, 2024) ; ailleurs, un monstre hagard se repaissant d’écrans (Screen Vampire, 2024), des aliens en goguette (Like Life, 2022), ou encore cette tribu de singes guettant les soldes sur le parking d’un « Super Mega Hyper Market » (Monkey Business, 2024) ; partout, les mêmes couleurs fluos, sous des cieux électriques. Il y a, c’est vrai, dans toutes ces scènes, quelque chose d’une réjouissante hallucination. Mais que l’on ne s’y trompe pas, sous des dehors joyeux, le monde de Robin Nõgisto est bien plus cruel que kawaï.

 

Né en 1992, le jeune artiste touche-à-tout s’est formé à l’Académie estonienne des arts à Tallinn. Peintre, sculpteur, fresquiste, il est également musicien, chanteur et vidéaste. De la toile aux murs, des jouets qu’il bricole aux morceaux de rock qu’il compose, une même énergie traverse toute son œuvre, saturée, dense, inquiète parfois, cynique et irrévérencieuse. Il faut se défaire de la première impression et de l’apparente bonhommie que revêtent ses compositions. Tout cela, c’est du sucre pour les yeux, étalé en vitrine uniquement pour nous attirer. Comme une friandise trop acidulée, c’est après-coup, une fois plongé dans la multitude de détails dont regorge chaque œuvre, que leur dimension critique se dévoile. Et qu’elle nous pique la langue.

 

S’il fallait dessiner une généalogie, nous pourrions remonter aux fanzines et aux comics des années 1970, Robert Crumb en tête, avec son univers décalé, excessif, son goût de la provocation et de la satire. Comment ne pas songer en outre aux clips musicaux de la décennie suivante et à cet onirisme intranquille qui a fait le succès du mythique film des Pink Floyd, The Wall (réalisé par Alan Parker en 1982). Il nous faudrait citer aussi la scène new-yorkaise de ces mêmes années, qui a vu émerger Keith Haring et Kenny Scharf, laissant le graffiti entrer dans le milieu de l’art contemporain. Enfin, plus près de nous, il serait tentant de tisser des liens avec les tenants de la Figuration Libre et l’œuvre du français Hervé di Rosa, ardent défenseur des arts dits « modestes ». Le point commun entre ces différents courants et la peinture de Nõgisto ? Avant toute chose, la liberté, celle de faire figurer toutes les formes de création, toutes les inspirations, de convoquer indifféremment les Beaux-arts et les productions les plus populaires, sans frontière de genre ni d’origine, sans hiérarchie de valeurs ; une manière également d’avancer à rebours du goût dominant.

 

S’en tenir à cette lignée serait oublier qu’il a grandi dans un pays occupé par les Soviétiques jusqu’en 1991. Considérant cela, nous pourrions être tentés, bien sûr, d’ajouter à la liste de ses inspirations les productions de la période soviétique, et notamment certains dessins animés tels que La Boîte au secret (Shkatulka s sekretom ou Шкатулка с секретом) de Valeri Ougarov (1976), récit surréaliste et inquiétant dans lequel un jeune garçon rêve qu’il pénètre dans une tabatière où tout un monde imaginaire se découvre à lui, ou bien encore Contact (Kontakt ou Контакт), de Vladimir Tarassov (1978), qui met en scène dans le même esprit psychédélique une rencontre avec les extra-terrestres. Cependant, et malgré la parenté esthétique, ce serait faire fausse route. Car Nõgisto est de la génération suivante, celle de l’Estonie libre, qui regardait autant Pikku Kakkonen (« Le petit numéro deux », production finlandaise) et Štaflík a Špagetka (« Escabeau et Spaghetti », dessin animé tchécoslovaque) que Scooby Doo ou Tom & Jerry. Ainsi son enfance fut-elle bercée par une imagerie déjà moins emprunte de propagande morale et plus ouverte à la culture occidentale ; au libéralisme également et sa promesse d’émancipation par la consommation de nouveaux biens.

 

Ambivalente, hétéroclite, la peinture de Robin Nõgisto oscille donc entre le cadavre exquis halluciné et la satire sociale, la célébration d’une certaine joie de vivre, d’un désir de désobéir et la critique de l’ultraconsumérisme, de la société des écrans et des errements de la religion, de la violence et de l’abêtissement des foules. Disons, une œuvre-monde, emplie de rêves et de cauchemars, une peinture insomniaque qui ne nous laisse jamais tranquilles. »

 

- Thibault Bissirier, critique d’art, 2024.

nomaadgalerie

Galerie d’art contemporain

9, rue Commines

75003 Paris, France​

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